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Le lipœdème est une condition complexe qui touche principalement les femmes, et comprendre son origine génétique peut vous aider à mieux vivre avec. Dans cet article, nous allons explorer comment vos gènes peuvent influencer le développement du lipœdème et quelles actions vous pouvez entreprendre pour atténuer ses effets.

Qu'est-ce que le lipœdème ?

Le lipœdème est une maladie chronique caractérisée par une accumulation disproportionnée de tissu adipeux (graisse) sous la peau, particulièrement au niveau des jambes, des hanches, et parfois des bras. Contrairement à l'obésité, le lipœdème est une pathologie distincte, souvent déclenchée par des changements hormonaux comme la puberté, la grossesse ou la ménopause. Les femmes atteintes peuvent ressentir une douleur intense, une sensibilité accrue, et éprouver des difficultés à se mouvoir. Malheureusement, cette maladie reste souvent mal diagnostiquée et incomprise.

Le rôle de la génétique dans le développement du lipœdème

Vous vous êtes peut-être déjà demandé pourquoi vous souffrez de lipœdème alors que d'autres personnes partageant votre mode de vie n'en sont pas atteintes. La réponse pourrait se trouver dans votre génétique. Des recherches récentes montrent que le lipœdème pourrait être en partie héréditaire, c'est-à-dire lié à des prédispositions génétiques que vous pourriez avoir héritées. Par exemple, une étude a identifié des variations dans 469 gènes différents chez les personnes atteintes de lipœdème, soulignant la complexité génétique de cette maladie.

Il n'y a pas de "gène du lipœdème" unique. Ce sont plutôt plusieurs gènes, en interaction avec des facteurs environnementaux, qui contribuent à l'apparition du lipœdème. Cela explique pourquoi certaines personnes développent la maladie alors que d'autres, ayant une génétique similaire, ne le font pas.

Gènes importants à connaître

Les polymorphismes du gène MTHFR et le Lipœdème

Le gène MTHFR, connu pour son rôle dans le métabolisme de l'acide folique, a été associé à un risque accru de lipœdème. Une variante spécifique de ce gène, appelée rs1801133 ou C677T, a montré que les femmes porteuses de cette mutation avaient une plus grande accumulation de graisse dans les jambes et étaient presque trois fois plus susceptibles de développer un lipœdème.

Le gène CDH5 et les malformations lymphatiques

Le gène CDH5, impliqué dans la fonction lymphatique, pourrait également jouer un rôle dans les maladies liées au lipœdème, notamment le lymphœdème. Des variantes de ce gène ont été associées à une prédisposition au lymphœdème, ce qui montre que ce gène mérite une attention particulière dans les recherches futures.

Le gène AKR1C1 et son influence sur le Lipœdème

Le gène AKR1C1, impliqué dans le métabolisme des stéroïdes, a été identifié comme ayant une influence sur le lipœdème. Une variante de ce gène pourrait réduire l'efficacité de la conversion de la progestérone en une forme inactive, ce qui pourrait expliquer une accumulation accrue de graisse sous-cutanée chez certaines personnes.

L'épigénétique : un facteur clé dans le lipœdème

Au-delà des mutations génétiques, l'épigénétique joue également un rôle crucial dans le lipœdème. L'épigénétique se réfère aux modifications qui régulent l'expression des gènes sans modifier la séquence d'ADN. En d'autres termes, même si vos gènes restent les mêmes, leur activité peut être modulée par des facteurs comme l'environnement, comme l'alimentation, le stress ou l'exposition à des substances chimiques. Dans le contexte du lipœdème, l'épigénétique pourrait jouer un rôle crucial en influençant la manière dont les gènes liés à l'accumulation de graisse et à la régulation hormonale sont exprimés.

La bonne nouvelle est que certains de ces facteurs sont sous votre contrôle. Adopter une alimentation équilibrée, gérer le stress et éviter les substances nocives sont des stratégies qui peuvent influencer positivement l'évolution du lipœdème. Dans les familles touchées par le lipœdème, il est recommandé d'encourager ces habitudes de vie saines pour réduire le risque ou atténuer les symptômes de cette maladie complexe.